Les Abattoirs rendent hommage à Judit Reigl (1923, Kapuvár, Hongrie - 2020, Marcoussis, France) et présentent trois œuvres majeures du Fonds de dotation Judit Reigl en dépôt aux Abattoirs. Cet ensemble est représentatif du travail de Judit Reigl, entre abstraction et figuration.
Les Abattoirs présentent deux nouvelles acquisitions du duo d’artistes Mwangi Hutter. Le travail d’Ingrid Mwangi (Nairobi, Kenya, 1975) et Robert Hutter (Ludwigshafen, Allemagne, 1964) est fusionnel, à tel point que les deux artistes ont combiné leurs noms de famille et leurs biographies pour ne devenir qu’un seul artiste.
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Conférence d'Émilie Notéris
Jeudi 9 mars à 18h30
les Abattoirs, AuditoriumEntrée libre, dans la limite des places disponibles
"Un très long cri poussé depuis l’extrême bord de la page", conversations imaginaires entre Judit Reigl, Carolee Schneemann et Miriam Cahn, une conférence proposée par Émilie Notéris.
Les Abattoirs rendent hommage à Judit Reigl (1923, Kapuvár, Hongrie - 2020, Marcoussis, France) et présentent trois œuvres majeures du Fonds de dotation Judit Reigl en dépôt aux Abattoirs, jusqu’au 23 août 2023. C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence donnée par Émilie Notéris, qui propose de tisser des relations imaginaires et subjectives entre trois artistes majeures.
Judit Reigl, Carolee Schneemann et Miriam Cahn sont des artistes qui, à première vue, semblent ne pas partager de points communs évidents.
Issues de trois générations d’artistes femmes différentes, elles ont pourtant vécu de manière concomitante 70 années de leurs vies.
Leurs œuvres proposent cette même énonciation d’un cri silencieux qui déchire toiles et dessins ; et le corps politique et intime —donc forcément déjà politique— est au cœur de leurs pratiques.
Il s’agit ici de les réunir dans un même espace curatorial mental, le temps d’une conférence, en invoquant et dessinant les réseaux sensibles invisibles qui les relient.
Émilie Notéris est une travailleuse du texte, née en 1978. Elle préface les anarchistes Voltairine de Cleyre et Emma Goldman, Femmes et anarchistes (éditions Blackjack, 2014); traduit des écoféministes, Reclaim! (Cambourakis, 2016), le Manifeste xénoféministe, et les militantes féministes Sarah Schulman, La Gentrification des esprits (B42, 2018) et Shulamith Firestone, Zones mortes (Brook, 2020). Ont paru en août 2020, chez Cambourakis, collection Sorcières, Macronique, les choses qui n’existent pas existent quand même, texte de réaction écrit entre octobre 2019 et mars 2020 établissant un relevé des violences policières qui, à l’instar des violences sexuelles, peuvent simultanément se produire et ne pas exister ; et en septembre 2020, Alma Matériau, chez Paraguay, une histoire féministe de l’art qui n’est pas seulement une histoire des Blanches, et remplace l’héritage subi des pères par la quête désirante des mères électives, non exclusivement biologiques. Elle vient de faire paraître un brouillon pour une biographie de la vie éternelle de Monique Wittig intitulé sobrement Wittig, en octobre 2022, aux éditions Les Pérégrines, collection Icônes.