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Exposition Judit Reig, Peintre, Fondation pour l'art contemporain - Espace Ecureuil, Toulouse, 2003
« Ces jours derniers je retrouve tout à fait par hasard le brouillon de ma lettre envoyée à André Breton en guise d’adieu en décembre 1954:
“[...] Je dois vous quitter, ne pouvant pas venir aux réunions, pour essayer - seule- ce que ce petit poème populaire ancien hongrois m’invite à faire:
Celui qui veut être cornemuseur
Doit descendre en enfer
Là-bas il doit apprendre comment souffler
Dans la cornemuse.”
Aujourd’hui, en avril 1999, je m’aperçois que c’est fait. Quelle longue saison en enfer - quarante-cinq ans - pas selon le calendrier grégorien. Il fallait le grand souffle, j’ai appris. Maintenant je suis “hors”: hors champs, hors du fond, hors limites et aussi hors d’atteinte.
Maintenant, “il me sera loisible de posséder la vériter dans une âme et un corps”. »
Judit Reigl dans la préface du catalogue d'exposition Judit Reigl, Hors, Paris, Galerie de France, 1999
« Que faut-il retenir de la frappante série Hors ? Si ce n'est une pensée (une pensée peinte) qui se dégage définitivement de toutes les conventions et de tous les malentendus corporatistes : Hors signifie aussi « hors de la peinture » - la peinture hors de la peinture. La pensée peinte de la peinture pensée hors de la peinture... »Marcelin Pleynet, Judit Reigl, Éditions Adam Biro, Paris, 2001, p.125